Réseaux d’activités



Séminaire d’anthropologie et psychologie sociale “Jean Stoetzel”,
Sorbonne - Paris V


– Direction Marie L. Pellegrin-Rescia, présidente de l’association du Séminaire

Largement interculturel et interdisciplinaire, ce Séminaire a pour but le développement de la recherche dans cette discipline et les disciplines voisines: ne reprenant pas à son compte l’axe stoetzelien des sondages, il convoque autour de la psychologie sociale d’autres disciplines, telles que l’anthropologie et la linguistique des Actes de Langage; il fait appel aussi à la théorie psychanalytique, les avancées de ces disciplines étant aujourd’hui plus que jamais incontournables.
Les séminaires publics, mensuels, sont centrés chaque année sur un sujet différent.
Les séances se tiennent toujours à Paris V - Sorbonne.




GIISAM


Groupe International et Interdisciplinaire des Sociologues de l’Aire Méditerranéenne

– Direction Marie L. Pellegrin-Rescia

Groupe composé de sociologues de l’aire méditerranéenne, Grèce, Portugal, Tunisie, Malte, Roumanie, etc., se réunissant à Troina, dans les montagnes au centre de la Sicile, dès les années ’90. Initialement situé auprès de l’OASI (Institution à caractère scientifique pour le diagnostic et les soins aux jeunes handicapés mentaux), il est chargé du suivi de la réalisation de la Città Aperta (“Ville Ouverte”), créée en vue de la coexistence (en italien: “convivenza”, à savoir, “le vivre avec”), d’handicapés et non-handicapés, actifs-inactifs, vieux-jeunes etc.
Deux séminaires par an, dans un but de:
– recherche théorique (poursuivant une approche selon les catégories de l’incomplétude, d’ordre symbolique);
– recherche-action (pour la mise en acte de ces catégories);
– publications, notamment dans
Incontri, revue internationale et interdisciplinaire (ed. Mediterranea, Roma; rédaction, M.L. Pellegrin - Paris, Yair Levi - Tel Aviv, Khalil Zamiti - Tunis).
Ces dernières années, vers 2002, le
GIISAM devient le Centre de Recherche du CUEM, Consortium des Universités Euro Méditerranéennes et des Pays du Sud.
Il débouche sur un travail de Formation, le
Master du Cuem.



Anthropologie du “non-travail” comme “analyseur” ou:
pour de nouvelles productions de sens (GT)

– Responsables du GT: Marie L. Pellegrin-Rescia, (Universités Lyon III, Paris V)
Jean Pierre Faye (Paris) et Khalil Zamiti (Tunis)
avec K.Sefta (Paris)
T. Kennouche (Alger), N. El Katib (Naplouse)
Yair Levi (Tel Aviv, Israël - récemment démissionnaire)

Le GT (Groupe de Travail) s’est constitué à la suite du Congrès de l’AISLF, Association International des Sociologues de Langue Français (Evora, 1996).
Notre problématique de départ: l’insatisfaction causée par les approches traditionnelles de certains phénomènes sociaux (chômage, bénévolat, exclusion...). La question sociale est, pour nous tous, un point de départ, mais pas nécessairement d’arrivée.

Deux grands axes de réflexion se sont dégagés à Evora: l’on pourrait qualifier rapidement de “social” l’un, et ‘anthropo-psycho-linguistique’ l’autre – cf. les références à la psychanalyse et à la linguistique de l’énonciation ou des “actes de langage”.

Le premier recherche des formes alternatives et singulières de sortie du productivisme.

Le second met en évidence la nécessité de catégories efficaces – “heureuses” – pour penser une société qui change.
Notre objectif: mettre en évidence que les catégories énonciatives de l’individu social relèvent d’un imaginaire de complétude. Nous avons analysé, tout d’abord, la figure d’un individu (etym. in-divis), un, autocentré qui, s’énonçant indépendant, libre et autonome, se donne pour tâche la maîtrise du monde où il vit. Sa rencontre avec les autres se fait en termes de pouvoir, d’accumulation de droits, de conflit et de rapports de force. Sa liberté s’arrête en principe là où commence la liberté des autres, ce que Marx appelait “liberté piquet”.
Nous avons montré que c’est par les catégories énonciatives de cet individu que, dans notre modernité, la réalité sociale a été mise en forme, ainsi que la sociologie, science qui étudie l’individu dans sa relation aux autres.
L’interrogation de l’emploi de nos catégories langagières habituelles, s’avère donc bien nécessaire afin de pouvoir mettre en scène des “réalités autres”, “une autre sociologie”.

Par contre, d’autres catégories, qui prennent en compte une incomplétude d’ordre symbolique, sont aptes à énoncer non plus l’individu (indivis, son étymologie) mais un sujet qui, divisé en lui-même, retrouve l’autre en soi. «Je est un autre», disait Rimbaud.
Il n’y a plus, dès lors, un individu qui serait en inter-action avec les autres, mais des sujets interdépendants les uns des autres.

Le déplacement du plan de notre réflexion est évident:
–ayant dépassé une visée de complétude imaginaire (maîtrise “sur” la nature, pouvoir “sur” les autres individus, revendication de droits issus de l’exercice de la maîtrise et du pouvoir) et n’étant plus uniquement centrée sur la valeur “travail” propre à la sociologie conventionnelle;
– ayant énoncé des sujets en interdépendance avec leur environnement et entre eux, en situation de dette (anthropologique) et de réciprocité (maussienne) – mobilisation de nouvelles catégories énonciatives aptes à prendre en compte ce qui relève aussi de l’incomplétude symbolique;
il sera enfin possible d’attribuer une désignation positive et réévaluer – performer autrement – tout ce qui est énoncé encore actuellement de façon négative (l’“économie alternative”, les activités dites “in-formelles”, tout ce qui est considéré comme “non-travail” ou comme peu productif, etc.).



XIXème CONGRÈS DE L’AISLF

Penser l’incertain

GT 04, appel à communication


Incertitude, Risque ? des bulles, des murs….


Nous nous proposons d’interroger le sens et la place centrale donnés, dans le texte de présentation du colloque, au terme in-certitude, (non-certitude), en ce qu’un signifiant négatif renvoie toujours à son correspondant positif, ici « certitude »,. Ce « marqueur » évoque l’imaginaire d’une société d’individus qui, détenteurs de certitudes, se pensent comme des sujets capables de maîtrise sur l’objet, que cet objet soit la nature ou les autres humains ou encore soi-même, par la capacité de maîtrise sur son propre désir. Cela invite à croire en la possibilité de contrôle sur les « risques » par la « prévision » dans un but de « protection » contre une situation croissante d’« in-certitude».
A noter, entre parenthèses, que la gestion des risques semble reléguer la question de la répartition des ressources dans une position devenue dès lors secondaire.

En faisant un peu de science fiction, imaginons que ces individus (étymologie : indivis, non- divisés), qui se pensent comme des « monades », des unités complètes ayant la maîtrise nécessaire au maintien de cette unité et d’une fermeture que rien ne doit ni abîmer, ni rompre ni même fêler, imaginons qu’ils avancent chacun protégé dans (par) une bulle invisible. Ils jouissent ainsi d’une sécurité qui serait maximale, confortés par des certitudes dictées par l’emploi de critères qui, trop souvent, se donnent pour « évidents ».
Sauf qu’il ne s’agit déjà plus de science fiction, ni de bulles invisibles car des murs, bien visibles, eux, sont en fait déjà là, censés nous protéger. Ils sont de plus en plus nombreux, voir les murs érigés au Mexique et en Palestine mais aussi en Europe, dans des beaux quartiers ainsi que dans des espaces protégés, où des résidences surveillées sont entourées d’enceintes - gate cities- jugées indispensables à la protection du risque dans un monde fait d’incertitudes.

Mais : est-ce dans ce monde là que nous désirons vivre ?

Le GT 04 voudrait vous inviter
-à participer à une réflexion sur les valeurs et les critères qui sont actuellement employés dans la construction de ce monde et
-à essayer d’en trouver d’autres, différents :
pourraient-ils nous aider à penser-dire-faire autrement ?


CUEM


Consortium des Universités Euro Méditerranéennes et des Pays du Sud

Emanant du GIISAM, un Consortium d'universités a été constitué en mars 2002 autour de cette formation. Il comprend les représentants des universités appartenant déjà au GIISAM et de celles qui se sont plus récemment adjointes.

Le CUEM se propose d’interroger la place des deux rives de la Méditerranée, du Sud comme du Nord. Pour ce faire, il les érige en “révélateur” de la pensée, à tendance universaliste, propre du contexte actuel de mondialisation: des marchés, des cultures et des sociétés. Dans cette perspective, il met en oeuvre des compétences pluridisciplinaires, culturellement diversifiées, centrées sur la recherche, la recherche-action et la formation.

Il a réalisé le Master du Cuem.

Universités membres du CUEM
Université Ain-Shams, Le Caire (Egypte),
Université d’Alger (Algérie),
Université An-Najah - Naplouse (Palestine),
Université de Cagliari (Italie),
Université du Caire, Le Caire (Egypte),
EPAU (Ecole Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme), Alger (Algérie),
Université Européenne de la Recherche (Paris),
Université Hassan II-Aïn Chock, Casablanca (Maroc),
Université Helwan, Le Caire (Egypte),
Université Ibn Tofaïl - Kénitra (Maroc),
Université Paris III, Laboratoire de Français et Langues Etrangères (France)
Universidad de la Republica - Montevideo (Uruguay),
Université de Tunis (Tunisie),
et: OASI Tv, Troina (Sicile).
En négociation:
Université Al-al Bayt, Mafrac (Jordanie),
Université de Cape Town (Afrique du Sud),
Université de Rabat (Maroc).

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