Le Master du CUEM

MASTER
DIPLOME INTERNATIONAL ET INTERDISCIPLINAIRE DE FORMATION UNIVERSITAIRE QUALIFIANTE

L’éthique comme moteur de changement: médiations transculturelles

Réalisé avec le concours du Consortium des Universités Euro-Méditerranéennes et de Pays du Sud (CUEM), le diplôme vise à offrir aux apprenants les moyens théoriques et pratiques qui, facilitant une prise de distance à l’égard des critères dont ils font usage, permet la mise en oeuvre de catégories de pensée éthiques, dans un but d’ouverture et de dialogue.

Il s’agit d’une Formation interculturelle:
les spécificités culturelles de stagiaires venant d’horizons diversifiés, mises en évidence, fonctionnent comme les “révélateur” de notre façon habituelle de pensée, dire, faire;

interdisciplinaire
: l’interdisciplinarité, loin de signifier seulement “croisement”, “rapprochement” ou “articulation” de différentes disciplines, invite les apprenants à identifier les outils d’analyse capables de mettre à jour les catégories énonciatives de celles-ci;


qualifiante
: les “modules” dont se compose cette formation offrent aux stagiaires la possibilité de:

  • acquérir, à travers des enseignements de haut niveau, des connaissances dans différents domaines;
  • interroger les catégories énonciatives de ces connaissances;
  • développer ainsi une posture critique;
  • obtenir un diplôme universitaire reconnu, validé par les universités membres du CUEM.

Genèse du Master

A l’origine de la Formation La culture des valeurs éthiques comme moyen de changement, se trouve la réflexion effectuée par le GIISAM (Groupe International et Interdisciplinaire des Socio-anthropologues de l’Aire Méditerranéenne) e par le Groupe de Travail (GT), organisé à l’Association Internationale des Sociologues de Langue Française (AISLF).
En 2001, la Direction de l’Enseignement Supérieur du Ministère de l’Education Nationale en a confiée la création à Marie L. Pellegrin-Rescia.

Le Master du CUEM et la Déclaration de Barcelone

La constitution du Master du Consortium des Universités de l’aire Euro-méditerranéenne et des Pays du Sud s’inscrit dans le cadre de la Déclaration de Barcelone (27- 28 novembre 1995).
Fondée sur un esprit de partenariat dans le respect des caractéristiques, des valeurs et des spécificités propres à chacun des participants, cette Déclaration entend établir entre les participants un partenariat global à travers: un dialogue politique, une coopération économique, une valorisation de la dimension sociale et culturelle.

Les échanges humains, scientifiques et technologiques sont une partie intégrante de la transformation dans la perception mutuelle entre les peuples.
Il s’agit de:
  • mettre en place les instruments nécessaires à une coopération décentralisée: universités, recherche, médias, associations, syndicats, entreprises, consortiums;
  • promouvoir les échanges culturels et la connaissance d’autres langues: c’est respecter les “identités culturelles”, y compris dans leurs interférences problématiques;
  • reconnaître le rôle important que jouent les migrations: c’est accroître leur coopération au moyen de programmes de formation professionnelle et d’assistance à la création d’emplois.

La Déclaration de Barcelone souligne l’importance de la simplification des procédures administratives.

Elle invite le Parlement Européen à prendre l’initiative, auprès d’autres Parlements, pour lancer le futur Dialogue parlementaire euro-méditerranéen.
Celui-ci «pourrait permettre aux élus des différents partenaires de procéder à des échanges de vues sur une vaste gamme de sujets».

Objectifs

Les objectifs sont de deux ordres:
- à long terme:
  • développer, à travers les modules enseignés, le sens critique des stagiaires;
  • prendre de la distance par rapport aux discours “ordinaires” et “scientifiques”;
  • mettre en évidence les catégories énonciatives des cultures méditerranéennes afin de les ériger en révélateurs d’une culture globalisante, estimée évidente;
  • promouvoir le changement de nos sociétés au moyen d’une pensée critique et éthique;
- à court terme:
  • développer les capacités de direction: conduite de projets, gestion du territoire, etc.;
  • favoriser l'insertion professionnelle dans les domaines existants et, surtout,
  • créer et organiser d’autres types d’insertions dans des domaines à défricher et à définir afin d’aboutir à la mise en forme de nouveaux ‘métiers’.

Les retombées de cette formation interactive, pluridisciplinaire et internationale sont essentiellement d’ordre pratique: offrir aux apprenants des possibilités d’insertion dans la vie et sur le marché du travail.

Enoncés par de nouvelles catégories (cf modules), les métiers suivants pourront offrir des débouchés intéressants:
  • métiers de la communication nécessitant la mise à distance de prétendues évidences;
  • métiers juridiques: métiers de la médiation, nouvelles formes de partenariat,
    redéfinition des réglementations au niveau local et international;
  • métiers de l’environnement, dont les filières agro-alimentaires et hydrauliques;
  • conseil en gestion du territoire et en économie sociale;
  • éducation: enseignement, recherche et formation, relation d’aide;
  • conseil en éducation et en formation, formation de formateurs etc.

Public concerné
  • Etudiants de l’aire euro-méditerranéenne et des Pays du Sud, en 2eme et en 3eme cycle universitaires.
  • Enseignants, cadres supérieurs et chercheurs.
  • Personnes déjà insérées dans une profession qui désirent parfaire, en les revisitant, leurs connaissances.

Un public plus large, qui cherche à se former et à s’informer, peut être admis sous certaines conditions.

Organisation pédagogique de la Formation

Enseignement théorique: modules.
Les disciplines, articulées autour de plusieurs ‘modules’, constituent la plate-forme qui permettra de “revisiter” les notions et les catégories énonciatives de la société et du monde actuels. Jusqu’au présent, les critères habituellement employés se sont en effet avérés impuissants à réaliser les valeurs éthiques auxquelles nous tous pourtant nous aspirons.
Ce travail de réflexion épistémologique fonde les analyses et constitue le fil rouge reliant les interrogations qui traversent les champs les problématiques abordées dans les modules.

Travail de terrain: réalisation d’un projet.
Chaque étudiant est sélectionné sur un projet individuel de travail sur le terrain qu’il réalisera, sous la responsabilité d’un tuteur ou d’un coordonnateur, dans son lieu de provenance ou auprès d’une université du Consortium. Ce travail lui permettra de confronter les critères et catégories d’énonciation, analysés dans les modules, avec le contexte précis du terrain choisi. Le suivi par échanges informatiques sera privilégié.

Mémoire.
La rédaction et la soutenance d’un mémoire permettront d’articuler la réflexion théorique et l'application sur le terrain.

Diplôme.
L’obtention du Diplôme assure à chaque étudiant la possibilité de poursuivre les études dans chacune des Universités du Consortium par la capitalisation de “crédits de formation”, chaque université étant libre d'insérer ces unités capitalisables - ou “crédits”-, à l'intérieur du cursus des études proposé à ses étudiants, selon ses modalités propres.

Modalités de la Formation

Les intervenants.
Chaque module est assuré par des enseignants des universités participantes. Les coordonnateurs de chacun des différents modules en sont responsables à titre personnel et en qualité de représentants des universités partenaires. Ils ont la responsabilité du bon déroulement du module, de l’administration des cours et des examens correspondants.

Les stagiaires.
Ils viennent de Pays différents, notamment ceux de l’aire méditerranéenne et des Pays du Sud. Niveau minimum requis: étudiants de niveau Bac +4 (ou équivalent), enseignants, chercheurs, formateurs ainsi que personnes exerçant actuellement une activité professionnelle et/ou une fonction de décision dans des entreprises, sociétés ou collectivités territoriales, associations, structures de citoyenneté.

Sélection des candidats.
Le Conseil Scientifique du Consortium sélectionne les candidats présentés par les universités et les institutions intéressées, d’après la validité des projets proposés.

Frais de formation.
La participation forfaitaire du coût de la formation est fixé à 2.000 euro par stagiaire. Les étudiants retenus doivent s’acquitter de cette somme en trois tranches.

Exonération.
L’exonération totale ou partielle est possible pour les étudiants qui en font demande.
Elle est accordée après présentation d’une demande motivée, adressée par les étudiants au Conseil Scientifique.

Evaluation.
L’évaluation se fait en base de:
  • l’oral théorique portant sur les enseignements des différents “modules”
  • (40/100 de la note finale);
  • la soutenance d’un “mémoire” relatant par écrit la réalisation du projet (60/100).

La note finale est constituée par l’ensemble des validations:
  • des “modules”, par les professeurs des différentes Universités du Consortium qui en sont les responsables;
  • du “mémoire”, soutenu devant un jury composé de professeurs du Conseil Scientifique qui représentent, chacun, leur propre Université d’appartenance.

Le diplôme est envoyé directement par le Consortium des Universités à la Direction de l’Université de provenance de chaque stagiaire.
Au retour dans sa propre Université, celle-ci remettra le Diplôme au stagiaire, en mains propres.

Lieu et durée.
Le Consortium a situé cette formation dans un lieu symbolique, la Sicile, auprès de l’OASI-IRCCS, institution habilitée à la recherche, spécialisée, depuis le début des années cinquante, dans l’accueil et la convivenza (“le vivre ensemble”) de publics différents.
Les étudiants seront hébergés dans une structure hôtelière appropriée, spécialisée dans l’accueil de Congrès et de Séminaires. Ce complexe se trouve à Troina (EN), petit village de montagne à 1.100 mt. d’altitude aux pieds de l’Etna, à 75 Km de Catania.

La partie théorique de la formation se déroule en Sicile, dans les lieux ci-dessus décrits. Le cas échéant, des ‘modules’ pourront être organisés dans une des universités partenaires.

Le travail sur le terrain se déroule dans les lieux de provenance du stagiaire ou auprès d’une université partenaire.

Le diplôme est délivré en Sicile, lors de la cérémonie de clôture de la formation à la Cittadella dell’Oasi.

La formation aura la durée de l’année universitaire.

Langues.
Le français est la langue officielle de cette formation.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

comment faire pour s'incrire a CUEM

Marie L. Pellegrin-Rescia a dit…

Pour Anonyme
Veuillez écrire au secrétariat du CUEM: incontri@oasi.en.it
Merci!