Le GIISAM a été créé, vers 1989, à Troina (province d’Enna, Région de Sicile, Italie), auprès de l’institut Oasi, en vue d’accompagner le développement d’une véritable ville: la Città Aperta (“Cité Ouverte”), où les jeunes handicapés, habituellement marginalisés dès leur sortie d’un lieu de soin, se retrouvent avec leurs familles, le temps de réapprendre la vie en commun. La “Città Aperta” est créée pour ces jeunes, mais non seulement: elle œuvre, plus généralement, pour que les plus “faibles” et les plus “forts” puissent convivere, vivre ensemble. C’est de cette cité que le GIISAM, à ses origines, a eu pour tâche de suivre la réalisation.
Par une réflexion d’ordre théorico-pratique, à travers des séminaires, des colloques et des publications, dont la revue Incontri, ce réseau international et interdisciplinaire s’emploie à dégager et à mettre en évidence les principes qui animent une cité dans laquelle les plus “forts” et les plus “faibles” vivent ensemble (“convivono”). Dans cette ville, la notion de “différence” a une place fondamentale et les minorités, une place de choix, justement en raison de ce qui est habituellement perçu comme signe de faiblesse.
Loin d’être considérées négativement, les minorités dites “faibles”, instituées par le GIISAM en “révélateurs” de la majorité considérée comme “forte”, montrent qu’elles constituent un potentiel de changement dans une cité ouverte à des valeurs régies par des catégories de pensée “heureuses”, à savoir par des critères qui, n’étant plus centrés uniquement sur l’individu solipsiste, se trouvent aptes à performer différemment notre société.
La philosophie de la Città Aperta, présentée par le GIISAM, met en scène des sujets qui ne se pensent pas seulement comme des individus “indivisés” (étymologiquement, “non-divisés”) et “intéressés” (au maintien de leur unité), qui ne se considèrent pas comme des maîtres, ni de la nature (leur objet) ni d’eux-mêmes (ils ne s’estiment pas “autonomes” au sens étymologique de: se donner soi-même la loi), mais s'énoncent en inter-dépendance les uns des autres et de leur environnement. N'étant plus uniquement détenteurs de “droits”, ils se reconnaissent en dette (au sens anthropologique du terme) les uns vis-à-vis des autres et en situation de réciprocité.
Réciprocité, interdépendance et dette, voilà les catégories anthropologiques qui inspirent une philosophie d’après laquelle les minorités ne sont plus forcement destinées à s'intégrer à une majorité considérée comme “forte”. Dans ce contexte, les termes “faible" et “fort” ne font plus sens.
Un autre exemple qui sert à illustrer cette philosophie est offert par la relation entre Pays du Sud et du Nord, où le Sud, différemment énoncé, ne serait plus obligé de se confronter à un Nord qui se considère comme étant tout puissant.
C’est ainsi que la promotion des catégories d’énonciation de “réciprocité”, “interdépendance”, “dette” se trouve apte à performer différemment notre société, mobilisant des valeurs éthiques différentes de celles qui nous sont habituelles, et en mesure de favoriser coexistence, concorde et paix.
La mobilisation de ces valeurs éthiques différentes régit l’objectif du CUEM, Consortium des Universités Euro Méditerranéennes et des Pays du Sud. C’est ainsi que le GIISAM devient, ces dernières années, le Centre de Recherche du CUEM.
Le GIISAM est composé d’un réseau international et interdisciplinaire de professeurs et directeurs de recherche d’Universités et Centres de Recherche:
A.M. Araujo, Montevideo (Uruguay); J.P. Faye, Paris (France); G. Grandguillaume, Paris (France); H. Kovani, Athènes (Grèce); Y. Levi, Ramat-Gan (Israël); P. Mizzi, La Vallette (Malte); P. Obertelli, Paris (France); Marie L. Pellegrin-Rescia (France); Ph. Salazar, Cape Town (Afrique du Sud); V. Santana, Lisbonne (Portugal); K. Zamiti, Tunis (Tunisie); H. Ghazzawi, (Palestine); K. Sefta, Le Caire (Egypte).
Par une réflexion d’ordre théorico-pratique, à travers des séminaires, des colloques et des publications, dont la revue Incontri, ce réseau international et interdisciplinaire s’emploie à dégager et à mettre en évidence les principes qui animent une cité dans laquelle les plus “forts” et les plus “faibles” vivent ensemble (“convivono”). Dans cette ville, la notion de “différence” a une place fondamentale et les minorités, une place de choix, justement en raison de ce qui est habituellement perçu comme signe de faiblesse.
Loin d’être considérées négativement, les minorités dites “faibles”, instituées par le GIISAM en “révélateurs” de la majorité considérée comme “forte”, montrent qu’elles constituent un potentiel de changement dans une cité ouverte à des valeurs régies par des catégories de pensée “heureuses”, à savoir par des critères qui, n’étant plus centrés uniquement sur l’individu solipsiste, se trouvent aptes à performer différemment notre société.
La philosophie de la Città Aperta, présentée par le GIISAM, met en scène des sujets qui ne se pensent pas seulement comme des individus “indivisés” (étymologiquement, “non-divisés”) et “intéressés” (au maintien de leur unité), qui ne se considèrent pas comme des maîtres, ni de la nature (leur objet) ni d’eux-mêmes (ils ne s’estiment pas “autonomes” au sens étymologique de: se donner soi-même la loi), mais s'énoncent en inter-dépendance les uns des autres et de leur environnement. N'étant plus uniquement détenteurs de “droits”, ils se reconnaissent en dette (au sens anthropologique du terme) les uns vis-à-vis des autres et en situation de réciprocité.
Réciprocité, interdépendance et dette, voilà les catégories anthropologiques qui inspirent une philosophie d’après laquelle les minorités ne sont plus forcement destinées à s'intégrer à une majorité considérée comme “forte”. Dans ce contexte, les termes “faible" et “fort” ne font plus sens.
Un autre exemple qui sert à illustrer cette philosophie est offert par la relation entre Pays du Sud et du Nord, où le Sud, différemment énoncé, ne serait plus obligé de se confronter à un Nord qui se considère comme étant tout puissant.
C’est ainsi que la promotion des catégories d’énonciation de “réciprocité”, “interdépendance”, “dette” se trouve apte à performer différemment notre société, mobilisant des valeurs éthiques différentes de celles qui nous sont habituelles, et en mesure de favoriser coexistence, concorde et paix.
La mobilisation de ces valeurs éthiques différentes régit l’objectif du CUEM, Consortium des Universités Euro Méditerranéennes et des Pays du Sud. C’est ainsi que le GIISAM devient, ces dernières années, le Centre de Recherche du CUEM.
Le GIISAM est composé d’un réseau international et interdisciplinaire de professeurs et directeurs de recherche d’Universités et Centres de Recherche:
A.M. Araujo, Montevideo (Uruguay); J.P. Faye, Paris (France); G. Grandguillaume, Paris (France); H. Kovani, Athènes (Grèce); Y. Levi, Ramat-Gan (Israël); P. Mizzi, La Vallette (Malte); P. Obertelli, Paris (France); Marie L. Pellegrin-Rescia (France); Ph. Salazar, Cape Town (Afrique du Sud); V. Santana, Lisbonne (Portugal); K. Zamiti, Tunis (Tunisie); H. Ghazzawi, (Palestine); K. Sefta, Le Caire (Egypte).
GIISAM@oasi.en.it
pellegrin.marie@club-internet.fr
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